Origine du nom JUVIGNY
JUVIGNY doit vraisemblablement son origine au propriétaire d’une villa gallo-romaine dénommé Juvénius ou Juvinius.
Cette hypothèse faisant remonter l’origine de ce nom à la domination romaine est confirmée par le fait que de nombreux homonymes sont disséminés en France (Calvados, Côte d’Or, Marne, Meuse …) au gré du passage des armées « des maîtres du monde » de l’époque.
Paconinges (lieu-dit de Juvigny) est également d’origine romaine avec une connotation germanique ou burgonde (inge).
Toutefois, cette contrée était habitée auparavant puisque des découvertes archéologiques font état d’une hache polie et tranchante remontant à la dernière période de l’âge de pierre.
JUVIGNY sur la voie commerciale des Allobroges
JUVIGNY s’est trouvé sur une route qui est devenue plus tard une voie romaine, la grande route commerciale des Allobroges. Elle passait par Annemasse, Ville-la-Grand, Marsat, Crêt, le coteau des Pignolettes, le chef-lieu de Juvigny, Paconinges, Genevray sur Saint-Cergues puis Machilly et se dirigeait vers Thonon.
A Juvigny, la route dénommée la Vy Féguet en reste une trace.
En raccourci
Dès le VIIIe siècle, JUVIGNY a fait partie du comté du Genevois et du mandement de Gaillard.
Par successions, il parvint dans les possessions du Comte puis Duc de Savoie, ultérieurement famille régnante sur le royaume d’Italie après que fut réalisée l’unité italienne.
JUVIGNY connut les aléas mouvementés des possessions des ducs de Savoie souvent en conflit avec leurs voisins, Genève et le roi de France.
Plus près de nous
Les conséquences de la défaite de Napoléon face aux familles régnantes d’Europe alliées contre lui, furent formalisées par les actes du traité de Vienne du 29 mars 1815 et du traité de cessions territoriales conclu à Turin le 16 mars 1816 entre le roi de Sardaigne (la maison de Savoie étant devenue maison royale par le traité d’Utrecht en 1713), la Confédération suisse et le canton de Genève. En vertu de ces traités une partie de la Savoie du nord fut annexée aux possessions genevoises.
Ainsi le territoire situé à l’ouest de la route de la frontière actuelle fut cédé à la commune suisse de Presinge.
Selon ces mêmes traités, une ceinture bordant la frontière fut exemptée de droits et les douaniers ne pouvaient y pénétrer. A Juvigny, cette ceinture portant le nom de « petite zone » (à ne pas confondre avec les zones franches fiscales instituées aujourd’hui pour dynamiser l’activité économique dans certains secteurs géographiques défavorisés) s’étendait de la frontière au Foron. On peut donc dire qu’il y avait une double frontière, l’une politique, l’autre économique.
Dernier acte
Par le traité du 24 mars 1860, Victor-Emmanuel II, cède la Savoie à la France. Cette cession est ratifiée par un vote populaire le 22 avril 1860.
JUVIGNY vit depuis lors, au rythme de l’Histoire de France imprégnée de la présence de sa grande voisine, Genève.
Aujourd’hui… et demain
Le monde contemporain résultant de la formidable migration au 20e siècle de la population des campagnes vers les villes, fait de celles-ci les centres vitaux des territoires.
La région genevoise n’échappe pas à la règle d’autant que Genève est l’une des métropoles urbaines de renommée mondiale les plus dynamiques d’Europe.
Sur ce fond, le genevois français et notamment la région d’Annemasse construit son avenir sur la base d’un développement équilibré, cohérent et complémentaire entre Genève et Annemasse, entre espaces urbanisables et espaces protégés, entre activités économiques de distribution et de production, entre agriculture et tourisme.
Dans ce cadre, JUVIGNY participe à cette mutation en renforçant son cœur de village tout en assurant la protection de son espace en se positionnant comme un élément de la grande trame verte péri-urbaine du Genevois transfrontalier.
Ainsi, tout en bénéficiant des services de la ville toute proche dont il est solidaire, le village conservera son caractère rural, cette double appartenance à la ville et à la campagne étant le gage de la qualité de vie de ses habitants.